Les plus belles œuvres du répertoire qui toutes déclinent la fascination du clavier pour la voix.
« Comme un madrigal sans parole » : c’est ainsi que Girolamo Frescobaldi nous décrit la manière de jouer ses Toccate. Ces mots illustrent cette fascination du clavier pour la voix. Ce chant qu’il faut à tout prix imiter, son timbre, ses inflexions. But chimérique qui exige une orfèvrerie de l’illusion. Le clavecin peu à peu se dévoile et déploie des trésors d’inventivité, de solutions originales. Une plongée dans son intimité dont l’étymologie renvoie au mot « clef », tout un monde empli de cheville, de chevalet, de registre, de marches et de feintes, de noir et blanc et de blanc et noir. Un instrument enchevêtré à la mathématique musicale qui se rêve à chanter.
Son dernier disque Stylus Luxurians a été récompensé d’un Diapason d’or.
STYLUS LUXURIANS
Programme
Girolamo Frescobaldi (1583–1643) Toccata Prima
Eustache du Caurroy (1549- 1609) Fantaisie sur »Une Jeune Fillette »
Scipione Stella (1558-1622) Partite sopra la Romanesca
Giles Farnaby (1560 – 1640) Daphne
John Bull (1562 – 1628) In Nomine
Heinrich Scheidemann (1595 – 1663) O Gott, wir danken deiner Güt
Josquin Desprez (1450-1521) / Luys de Narváez (1500-1555) Mille Regretz
Matthias Weckmann (1616– 1674) Toccata in D
Antonio de Cabezon (1510 – 1566) Diferencias sobre el Canto del Caballero