Cette courte pièce de Marivaux met en scène les amours d’un adolescent qui part à la conquête de sa liberté. Elle a propulsé en 2006 le comédien et metteur en scène Thomas Jolly sur le devant des scènes. Toute son oeuvre en devenir est là : un théâtre à rebondissements, à corps et à cris qui ne laisse à personne le temps de respirer.
« Une histoire de spectacle… vivant », par Thomas Jolly
« En 2006, Arlequin poli par l’amour est bien plus, pour moi, qu’une pièce courte de Marivaux. C’est une entrée. C’est une idée, un projet, un espoir qui se pose. L’idée d’une colère, le projet d’une lutte, l’espoir d’une ambition autre. Derrière ce personnage que le théâtre a hissé en symbole, c’est le droit à l’existence qui s’exprime. Crier qu’on est vivant, qu’on est là et qu’on entend être libre. Laisser parler cette insolence parce qu’on se souvient que c’est Dante, dans son “enfer” qui brosse les premiers traits de ce personnage, et qu’on devine en lui les démons qu’il a pour ancêtres. Je retrouve dans cette nouvelle version du spectacle des images et des réminiscences de son ancêtre, des citations qui sont autant d’hommages au temps, au public d’alors et aux acteurs qui m’accompagnent encore, ailleurs sur d’autres contrées… C’est une jolie histoire. Une histoire de spectacle… vivant. »