Weber à vif

Jacques Weber

Jacques Weber est formé au Conservatoire National d’Art dramatique de Paris, dont il sort avec le Prix d’excellence à l’unanimité. Il refuse de rentrer à la Comédie Française et intègre le Théâtre populaire de Reims de Robert Hossein. Il a dirigé également pendant 6 ans le Centre dramatique du 8ème à Lyon et 15 ans le Centre dramatique national de Nice.

Au théâtre :

Il joue entre autres avec Robert Hossein, Jérôme Savary, Jean-Louis Barrault, Guy Rétoré, Jean-Luc Boutté, Jacques Lassalle, Jean-Pierre Vincent, Roger Planchon, Hans-Peter Cloos, Jean-Louis Martinelli, Alain Françon, Pascal Rambert.

Il a joué récemment dans : Le roi Lear de Shakespeare mise en scène Georges Lavaudant (2021) ; Crise de nerfs, 3 farces de Tchekhov mise en scène Peter Stein (Théâtre de l’Atelier 2020) ; Architecture de Pascal Rambert mise en scène de l’auteur, dans la Cour d’honneur festival d’Avignon puis Théâtre des Bouffes du nord (2019).

Sous la direction de Peter Stein, il a joué : Le prix Martin de Labiche (Odéon Théâtre de L’Europe- 2013), La Dernière Bande de Beckett (Théâtre de l’œuvre- 2016), Tartuffe (Théâtre de la Porte Saint Martin- 2018),

Il a mis en scène, Les Fourberies de Scapin, Le Neveu de Rameau, La Mégère apprivoisée, Monte Cristo, Le Misanthrope, Le Tartuffe, Une Journée Particulière, Cyrano de Bergerac, Phèdre, Le Vieux juif blonde, Ondine, La Musica deuxième.

Au cinéma, il tourne, entre autres, sous la direction de :  Costa-Gavras, Yves Boisset, Luis Buñuel, Philippe Labro, Jean-Charles Tacchella, Claude Lelouch, Marco Bellochio, Jean-Paul Rappeneau, Edouard Molinaro, Pierre Garnier-Deferre, Franis Girod, Catherine Corsini, Emmanuel Mouret, Emmanuel Bourdieu, Maïwenn, Alain Chabat, Becker, Gérard Mordillat, Danis Tanovic.Il obtient en 1991 le César du meilleur second rôle dans Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau.

À la télévision, il participe à divers séries et téléfilms tels que Mauprat, Les Rebelles, Le Comte de Monte Cristo, Les poneys sauvages, Bel ami, Antoine Rives, Joseph l’insoumis.

On l’a vu récemment dans En thérapie, série d’olivier Nakache et Éric Tolédano sur ARTE.

En tant que réalisateur, il a créé Don Juan pour le cinéma, et a adapté Le Misanthrope, Ruy Blas et Figaro.

Pour France Télévisions il a tourné 3 films autour de Molière : Atelier Vania / Atelier Cyrano / Atelier Misanthrope Acte 1 scène 1 (Théâtre de l’Atelier 2020/2021)

Il est l’auteur de : Des petits coins de paradis éditions du Cherche Midi, Cyrano, Ma vie dans la sienne et La brûlure de l’été éditions Stock, Paris Beyrouth aux éditions du Cherche Midi.

Pascal Contet

Ce sont les mélodies que jouait ma tante sur son accordéon et le piano désaccordé de ma grand-mère sur lequel je m’essayais dès l’âge de 4 ans qui ont probablement décidés de créer un pont entre la musique de création et l’accordéon.

Des conservatoires prestigieux allemands et danois, mes professeurs m’ont donné envie de développer en France dès 1993 un répertoire spécifique, depuis avec les fidèles comme Bernard Cavanna, Bruno Mantovani, Franck Bedrossian, Javier Torres Maldonado, Philippe Hurel, Edith Canat de Chizy, Jean Françaix, Donghoon Shin,  soit  plus de 250 pièces solistes ou jouées avec orchestres (Radio France, Opéra de Paris, Suisse Romande, Séoul, Shanghai, Pékin, Tokyo, OCL Lausanne, OCG Genève, Bochum, Royal de Wallonie, Ircam, Gulbenkian, Luxembourg, Berkeley University, Ensemble 2^e2m, Intercontemporain…) et  peu importe si l’ivresse l’emporte !

Nominé en 2012 dans 2 catégories (soliste et enregistrement) aux Victoires de la Musique Classique, mon accordéon fait son entrée par la grande porte dans le monde de la musique. Artiste génération Spedidam pour 3 ans depuis 2021, c’est autour de 40 albums que l’aventure se dessine.

A 2, 3 ou plus, ce terrain vague est un jardin devenu ordonné et rempli d’autres expériences, d’herbes magiques comme l’improvisation autour du cinéma muet (Murnau, Ozu, Keaton), les arts visuels avec Miguel Chevalier, en concert avec Joëlle Léandre, Andy Emler, Scanner, Wu Wei ou Pauline Oliveros, la danse avec Odile Duboc, Mié Coquempot, Jin Xing, Fattoumi Lamoureux, la musique de chambre avec Ophélie Gaillard, Paul Meyer, les quatuors Diotima, Danel, Debussy, Adastra. Le théâtre avec Dieudonné Niangouna (Festival In d’Avignon 2009), Fabrice Melquiot/Roland Auzet, Didier Galas/Christian Rizzo ou plus intime en duo de lectures musicales avec Marie-Christine Barrault, Andrea Ferréol, Francois Marthouret et plus récemment l’aventure attendue avec Jacques Weber et Greg Zlap, sans oublier TANGO (album Aparté/Harmonia Mundi) telle une autre histoire du tango vue par le prisme d’un orchestre et d’une histoire musicale plus populaire.

Aller voir ailleurs, parfois très loin en Chine, en Afrique, au Mexique, au Japon, pas toujours où l’on pourrait m’attendre me semble le chemin le plus court vers la création !

Merci aux soutiens de la Sacem, Spedidam, France Musique, SACD et aux commandes musicales pour le spectacle vivant, fiction TV (France2) ou cinéma, venues du Ministère de la Culture, de la Fondation Marcel-Bleustein Blanchet pour la vocation, entre autres.

Greg Zlap

L’Harmonica m’a souvent mené vers des rencontres musicales improbables, mais jamais au théâtre. Jusqu’au soir où, autour d’une bonne table, je fais la connaissance de Jacques Weber et Pascal Contet. Trois mondes artistiques qui ont peu de chance de se croiser : le rock, le théâtre, et la musique classique. Pendant que Jacques nous parle de Molière, je prends mon harmonica et aussitôt Pascal pose les doigts sur le clavier de son accordéon. Les sons se mêlent aux mots et nous embarquent dans une improvisation à trois, comme des complices de longue date. Un miracle ! Jacques nous avoue alors qu’il rêverait de voir le public d’un théâtre se lever, comme dans un concert de rock.

On évoque souvent l’harmonica avec un sourire amusé. Je l’ai découvert adolescent, dans ma Pologne natale coupée du monde libre derrière le rideau de fer. Mon Harmonica, c’était un cadeau venu d’Amérique. Ce jouet curieux devenait entre les mains des bluesmen une voix chargée d’émotion inouïe. J’ai pris la décision ferme d’en percer tous les secrets, seul, à l’abri des regards. Ma liberté, je l’ai trouvée en arrivant à Paris, lors de ma première rencontre avec le public. Partager la musique sans contrainte, voir l’effervescence gagner les spectateurs jusqu’au point où ils ne peuvent plus rester à leur place, c’était vertigineux.

Depuis, je vis cette liberté sur scène à travers mes projets, mais aussi les rencontres artistiques qui la gardent intacte. Comme celle de Vladimir Cosma quand il m’invite pour jouer ses musiques de film avec l’orchestre symphonique, alors que je ne sais pas lire la musique. Comme celle de Johnny Hallyday que je raconte dans mon livre « Sur la route avec Johnny – 282 concerts, 10 ans de complicité » (Éditions Hors Collection). Avec mon dernier album « Acoustic Rock It » (PIAS), enregistré en public, je fête aujourd’hui mes 30 ans de scène et toujours la même liberté.