Lucile Richardot
Initiée aux Petits Chanteurs à la Croix de Lorraine d’Epinal, formée à la Maîtrise de Notre-Dame de Paris, puis au CRR de Paris en musique ancienne, elle aime embrasser toutes les époques du médiéval au contemporain. Elle chante régulièrement avec les ensembles Correspondances, Pygmalion, Les Arts Florissants, Pulcinella, Les Musiciens de Saint-Julien, les Solistes XXI, Collegium 1704, Les Accents, Le Concert de la Loge, Le Poème Harmonique, Les Paladins, l’Ensemble Intercontemporain…
À la scène, Lucile crée en 2009 le rôle de la Première Tante dans l’opéra de Philippe Boesmans, Yvonne, Princesse de Bourgogne, à l’Opéra Garnier et au Theater an der Wien. En 2017, lors d’une tournée des trois opéras de Monteverdi qui la mènera notamment à la Fenice de Venise, elle incarne la Messagiera dans l’Orfeo, Penelope dans Il Ritorno d’Ulisse in Patria et Arnalta dans L’incoronazione di Poppea, sous la direction de Sir John Eliot Gardiner. En 2018, elle le retrouve avec Berlioz, notamment au Carnegie Hall de New-York, avant d’interpréter l’année suivante, toujours avec le chef britannique, Junon et Ino dans Semele de Händel pour ses débuts à la Scala de Milan. En 2021, Lucile se plonge dans le rôle de Geneviève dans Pelléas et Mélisande de Debussy, à Rouen puis au Théâtre des Champs-Élysées, avec Les Siècles de François-Xavier Roth. En 2022, c’est au tour de la Reine Gertrude, dans le Hamlet d’Ambroise Thomas à l‘Opéra Comique, sous la direction de Louis Langrée, Cornelia en 2022 dans le Giulio Cesare de Haendel dirigé par Philippe Jaroussky au TCE avant d’aborder Britten et le rôle d’Hippolyta dans A Midsummer Night’s dream à Rouen, puis Poulenc dans Les Mamelles de Tirésias et Le Rossignol de Stravinsky, encore au TCE en 2023. En fin de saison, elle endossera le rôle-titre de Circé de Desmarest, dans le cadre du Boston Early Music Festival.
Côté discographique, son premier disque solo, Perpetual Night, paru en 2018 avec Correspondances chez harmonia mundi, a reçu une pluie de récompenses internationales, dont le Diapason d’Or de l’année en catégorie « baroque vocal », le Choc de l’année du magazine Classica, un Diamant d’Opéra Magazine, le Prix de la Critique allemande du disque 2018 ou encore le Prix « Caecilia » 2019 de l’Union de la Presse musicale belge. En 2020, elle élargit encore son répertoire à Das Lied von der Erde de Mahler dans sa version chambriste arrangée par le chef hollandais Reinbert de Leeuw, à la tête de Het Collectief, enregistré pour le label Alpha. Pour harmonia mundi encore, elle a gravé en 2021 le disque « Berio To Sing » avec la complicité des Cris de Paris de Geoffroy Jourdain, avant de se lancer avec la pianiste Anne de Fornel dans une intégrale des mélodies de Nadia et de Lili Boulanger, à paraître en ce début d’année.