Laure Prouvost
Née en 1978 à Croix-Lille, Laure Prouvost vit et travaille entre Anvers, Belgique et Londres, Royaume-Uni.
Titulaire d’un Bachelor of Fine Arts du Central Saint Martins (Londres, 2002) et d’un Master of Fine Arts du Goldsmiths College (Londres, 2010), Laure Prouvost est l’une des artistesles plus reconnues de la scène contemporaine internationale. Laure Prouvost a représenté la France lors de la 58e édition de la Biennale d’art de Venise, en 2019. En 2020, Laure Prouvost a été invitée à participer à la Biennale de Sydney, NIRIN sous le commissariat de Brook Andrew. Le Pavillon Français de la 58e édition de la Biennale de Venise a fait l’objet d’une exposition itinérante aux Abattoirs de Toulouse puis au LAM – Villeneuve d’Ascq. En 2021, des expositions personnelles lui sont consacrées à la Kunsthal Charlottenborg à Copenhague (Danemark) et en 2024 à l’ACCA de Melbourne (Australie). Elle a bénéficié d’expositions significatives dans des institutions prestigieuses, notamment à la Kunsthal Charlottenborg avec Our elastic arm hold in tight through the claouds (Danemark, 2021), à la Kunsthalle Lissabon avec Melting into One Another Ho Hot Chaud it Heating Dip (Portugal, 2020), au MUHKA avec AM-BIG-YOU-US LEGSICON (Belgique, 2019), au Palais de Tokyo pour RING SING AND DRINK FOR TRESPASSING (France, 2018), au Bass Museum avec They Are Waiting for You (États-Unis, 2018), au Witte de With pour Para|Fiction, the wet wet wanderer (Pays-Bas, 2017), au SALT Galata avec The Uses of Art: Final Exhibition (Turquie, 2017), au Walker Art Center pour Laure Prouvost: They Are Waiting for You (États-Unis, 2017), au Consortium avec Dropped here and then, to live, leave it all behind (France 2016), au MMK pour ALL BEHIND, WE’LL GO DEEPER DEEP DOWN AND SHE WILL SAY (Allemagne, 2016), à la Kunsthall avec AND SHE WILL SAY: HI HER, AILLEUR, TO HIGHER GROUNDS… (Suisse, 2016), au Red Brick Art Museum avec Into All That Is Here (Pékin, 2016), à la Fondation Fahrenheit avec A Way To Leak, Lick, Leek (Los Angeles, 2016), au Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart pour We Will Go Far (Rochechouart, 2015), à la Haus der Kunst avec We would be floating away from the dirty past (Munich, 2015), au New Museum avec For Forgetting (New York, 2014), à la Whitechapel Gallery (Londres, 2013), à la Tate Britain pour Schwitters in Britain (Londres, 2013), à la Biennale de Lyon pour Entretemps… Brusquement, Et ensuite (Lyon, 2013), à l’Institute for Contemporary Art pour The Wanderer (Londres, 2013), à la Tate Britain avec Art Now Lightbox: Laure Provost: It, heat, hit (Londres, 2010). Laure Prouvost a été lauréate du Turner Prize en 2013, du Max Mara Prize for Women en 2011, du Principle Prize Winner, de la 56e et 57e édition du Oberhausen Short Film Festival en 2010 et 2011, du EAST International Award en 2009. En 2016, lui ont été remises les insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, puis en 2019 celles d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Le travail de Laure Prouvost est présent dans des collections publiques et privées de renom, telles que le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden (Washington, États-Unis), le Red Brick Art Museum (Beijing, Chine), la Kunsthal Luzern (Lucerne, Suisse), la Maramotti Collection (Reggio Emilia, Italie), la Morra Greco Foundation (Naples, Italie), la Videoinsight Collection(Turin, Italie), la Sandretto Collection (Turin, Italie), The Arts Council (Londres, Royaume-Uni), la Withworth Collection (Manchester, Royaume-Uni), The Contemporary Art Society (Londres, Royaume-Uni), la Saatchi Collection (Londres, Royaume-Uni), la Zabludowicz Collection (Londres, Royaume-Uni), la Cranford Collection (Londres, Royaume-Uni), le MAC/VAL (Vitry sur Seine, France), la Kadist Foundation (Paris, France), le Fond National d’Art Contemporain (FNAC, Paris, France), le FRAC Bourgogne (Dijon, France), le FRAC Champagne Ardennes (France), le Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart (Rochechouart, France) le Nouveau Musée National de Monaco (Monaco).
Laure Prouvost est représentée par la Galerie Nathalie Obadia Paris / Bruxelles depuis 2014.
Utilisant à la fois la vidéo, le dessin, la tapisserie, la céramique, la photographie, la performance et, par-dessus tout, le langage, Laure Prouvost crée des installations immersives qui plongent le spectateur dans un état d’introspection personnelle et collective. Les mots, les images, les souvenirs, les cinq sens, tout ce qui nous paraît tangible et fiable est âprement tourmenté par le fantastique des récits à double sens introduits par l’artiste. Facétieuse et pleine d’humour, sa relation au langage se nourrit de sa propre expérience et du décalage entre la langue parlée au quotidien, en Angleterre, et la langue maternelle. À travers ces va-et-vient, l’artiste interroge largement notre histoire culturelle et ce qu’il en reste au fil des déplacements ou des générations. En proposant un travail particulièrement novateur, singulier et organique, Laure Prouvost développe dans son œuvre une trame narrative cohérente et pénétrante, dont le fantasque et l’humour ne sont pas les seules ressources. Archiviste d’images, d’objets, de mots, d’artisanats, de fictions et de documents, elle rançonne le flux quotidien d’images et de textes qui nous assaille pour isoler les prodigieuses associations et combinaisons qui serviront en particulier ses histoires et la chronique de son œuvre en général. Au travers d’une approche approximative et peu scrupuleuse des principes de la traduction, une facilité déconcertante à traiter les notions d’apparence, d’hypothèse et d’ambiguïté dans les mythologies montées de toutes pièces qu’elle nous donne à voir et l’idée indicative qu’un drame, une défaillance ou un échec est toujours possible, Laure Prouvost construit méthodiquement une œuvre consistante et nécessaire. Et si elle se joue des effets de ces incidences et accidents, la perspective bien réelle d’un monde idéal se laisse entrevoir dans la générosité qu’elle apporte a son travail, comme au travers de fantaisies et de gaietés jamais affectées.