Marie-Josèphe Jude réunit ses proches pour une fête du piano de une à huit mains autour d’un programme de transcriptions symphoniques qui se terminera en feu d’artifice avec une version originale d’extraits des 9 symphonies de Beethoven.
Programme
Bach-Brahms Chaconne (transcription de la partita pour violon) pour la main gauche
Wagner-Liszt La Mort d’Isolde, transcription pour piano
Dvorak Danse slave op 72 n°2 (4 mains)
Gerschwin Rhapsody in blue (transcription pour 2 pianos)
Debussy extraits des Épigraphes antiques (4 mains)
Ravel La Valse (transcription pour 2 pianos)
Beethoven-Heisser Variations sur les 9 symphonies (transcription pour 8 mains à 2 pianos)
Présentation du concert par Clélie Gazo, élève de khâgne option Musique du Lycée Fénelon à Paris, partenaire de La Scala Paris
Passer d’une composition pour piano à une œuvre symphonique, c’est le chemin emprunté par Ravel pour la création de sa Rhapsodie espagnole ou encore pour Ma mère l’Oye, offrant de cette manière à l’œuvre pour piano l’envergure sonore d’un orchestre symphonique. Entourée de sa famille la plus proche, Marie-Josèphe Jude relève le défi inverse, en mettant la transcription pour piano au coeur de son programme. Mais qu’est-ce qu’une transcription ? A l’origine utilisée pour faire connaître des oeuvres symphoniques à un large public (il est plus simple de faire voyager une pièce pour piano qu’une œuvre pour orchestre), une transcription est une adaptation musicale d’une partition écrite pour un instrument ou un ensemble instrumental X vers une partition écrite pour un instrument Y. Cet après-midi, l’instrument interprète est le piano, exploité dans toute son amplitude au fil d’une gradation allant d’une à huit mains : d’une pièce pour violon transcrite pour main gauche seule (une Chaconne de Bach), en passant par un drame lyrique transcrit pour six mains, jusqu’au tutti final et familial qui nous offre une transcription originale pour huit mains composée par Jean-François Heisser à partir des transcriptions pour piano des neuf symphonies de Beethoven.
En famille réunit ainsi une succession éclectique d’oeuvres et de transcriptions, comme autant de particularismes musicaux qui révèlent dans leur enchaînement une identité musicale commune, comme celle d’une famille et d’une histoire partagée. Les sensibilités classique et jazz se mêlent autour d’un instrument qui d’abord individuel prend une ampleur collective, pour nous offrir un moment alliant virtuosité, complicité et intimité en nous faisant redécouvrir Dvorak, Gerschwin et bien d’autres au prisme du piano moderne.