Alice Ader, grande dame du piano qui va fêter ses 80 ans, offre à La Scala Paris ses Chimères, un récital inédit de l’ombre à la lumière.
À la fin de sa vie, Liszt écrivait : « Ma seule ambition de musicien serait de lancer mon javelot dans les espaces indéfinis de l’avenir ». Ce moment de musique est construit comme un long cheminement à travers des territoires d’ombres, jusqu’à une vision de l’intangible… Je me suis immergée dans la splendeur de ce répertoire, dans cet infini – le temps jamais fermé mais toujours en suspension – C’est comme un voyage dans une matière puissante et dépouillée de tout artifice vers un espace inconnu, vide, immense… Les trois pièces de Philippe Hersant sont pour moi comme des jalons allant du plus romantique et torturé In black au plus lumineux Paradise lost avec au centre, le sublime Fleuve de l’oubli, sorte de déambulation se repliant sur elle-même dans un éternel recommencement…
PROGRAMME
Franz Liszt, La lugubre gondola v.1
Philippe Hersant, In Black
Franz Liszt, Wiegenlied
Franz Liszt, Unstern
Philippe Hersant, Fleuve de l’oubli
Franz Liszt, Nuages gris
Franz Liszt, En rêve
Franz Liszt, Bagatelle
Franz Liszt, Csárdás Obstiné
Franz Liszt, La lugubre gondola v.2
Franz Liszt, Schlaflos
Franz Liszt, Ossa Arida (Transcription Philippe Hersant)
Philippe Hersant, Paradise lost