Les plus belles œuvres du répertoire qui toutes déclinent la fascination du clavier pour la voix.
« Comme un madrigal sans parole » : c’est ainsi que Girolamo Frescobaldi nous décrit la manière de jouer ses Toccate. Ces mots illustrent cette fascination du clavier pour la voix. Ce chant qu’il faut à tout prix imiter, son timbre, ses inflexions. But chimérique qui exige une orfèvrerie de l’illusion. Le clavecin peu à peu se dévoile et déploie des trésors d’inventivité, de solutions originales. Une plongée dans son intimité dont l’étymologie renvoie au mot « clef », tout un monde empli de cheville, de chevalet, de registre, de marches et de feintes, de noir et blanc et de blanc et noir. Un instrument enchevêtré à la mathématique musicale qui se rêve à chanter.
Son dernier disque Stylus Luxurians a été récompensé d’un Diapason d’or.
Programme
Anonyme Daphne
John Bull (1562–1628) In Nomine
Giovanni Picchi (1571-1643) Pass’èmezzo
Girolamo Frescobaldi (1583-1643)Toccata Prima
Eustache du Caurroy (1549- 1609) Fantaisie sur « Une Jeune Fillette »
Christian Ritter (1645-1725) Suite en do
John Bull (1562–1628) English toy
Heinrich Scheidemann (1595-1663) Praeludium & Choral « O Gott, wir danken deiner Güt »
William Byrd (1543-1623) Rowland
Josquin Desprez (1450-1521) Mille Regretz
William Byrd (1543-1623)Three french Corantoes
Matthias Weckmann (1616– 1674) Toccata in D
William Byrd (1543-1623) Pavana Lachrymae & Galliard
Antonio de Cabezon (1510–1566) Diferencias sobre el Canto del Caballero