María Cristina Kiehr – Soprano
Déjà durant ses études, la native de Tandil (Argentine) María Cristina Kiehr, a eu l’honneur d’être invitée à collaborer avec des grands maîtres considérés aujourd’hui comme pionniers de la Musique Ancienne, comme René Jacobs, qui fut aussi son professeur à la Schola Cantorum Basiliensis, Jordi Savall, Frans Brüggen, Ph. Herreweghe, G. Leonhart, N. Harnoncourt, Chiara Banchini et son 415. Ainsi qu’avec des artistes, orchestres et ensembles tels que, Ch. Coin, Jean Tubéry avec La Fenice, l’Akademie für Alte Musik Berlin, G. Garrido avec Elyma, Concerto Köln, Freiburger Barock Orchester, Wiener Philharmoniker, Concentus Musicus Wien, Gulbenkian Choir & Orchestra, Nederlands Kamerkoor, BOG Basel, Australian Brandenburg Orchestra, Helsinki Barock Orchestra, Oslo Chamber Orchestra, Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, ORCAM Madrid, les pianistes Gerard Wyss et José Gallardo, Amandine Beyer et Gli Incogniti, les guitaristes Pablo Márquez et Krishnasol Jiménez Moreno, Eloy Orzáiz Galarza au fortepiano, parmi tant d’autres. Mais son identité d’interprète s’est pleinement épanouie au sein de son ensemble Concerto Soave, crée en 1993 avec le claveciniste Jean-Marc Aymes. Avec leurs enregistrements, (chez l’empreinte digitale et Harmonia Mundi France), dédiés aux répertoires italiens du XVIIème siècle, qui ont reçu les éloges unanimes de la critique internationale (Diapason D’Or, Choc de la Musique, 10 du Répertoire, etc.), s’est scellée leur carrière commune jusqu’à l’actualité. Son affinité avec la polyphonie en particulier, et avec la période de l’Humanisme en général, s’est reflétée dans d’innombrables concerts et enregistrements réalisés avec son quatuor vocal La Colombina et l’ensemble Daedalus (R. Festa). Néanmoins, sa curiosité et naturelle disposition à la rencontre avec des musiciens, venant de tous les horizons musicaux et géographiques, lui permettent d’élargit son répertoire, et parcoure ainsi l’Europe, le Japon, l’Australie, l’Amérique du Sud, Centrale et du Nord, le Moyen Orient, participant à des concerts, productions d’opéras, enregistrements d’audio, télévision et DVD ; s’engageant aussi bien dans des oeuvres de Gesualdo, Monteverdi, D’India, Cavalli, Scarlatti, Purcell, Bach, Brahms, Mendelssohn, Britten, Schubert, Poulenc ou dans la création contemporaine, comme la Passion selon Marie de Zad Moultaka (1967), ou les 4 Danske Sanger de Silvan Loher (1986). C’est avec Il Giasone de Cavalli qu’elle a fait ses début à l’opéra, au Landestheater Innsbruck, sous la direction de R. Jacobs. Suivirent maintes fois la trilogie de Monteverdi, des opéras de Cesti et Cavalli, Sartorio, Provenzale, Telemann, Haydn, Gagliano, F. Caccini, Blow, et récement Dido & Aeneas de Purcell, dans le rôle-titre, au Theatro São Pedro de São Paulo, Brésil. Après avoir passés ses derniers 35 ans à chanter les répertoires les plus divers, dans les plus belles salles et théâtres du monde tels que le Musikverein de Vienne, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie de Berlin et de Cologne, Konzerthaus et Theater Unter den Linden à Berlin, Mozarteum à Salzbourg, Auditorium Santa Cecilia à Rome, Théâtre des Champs Elysées à Paris, Palais des Beaux-Arts et Théatre de La Monnaie à Bruxelles, Théâtre Royal à Madrid, Kursaal à San Sebastián, Stravinsky Auditorium de Montreux, Opéra de Sydney, Santory Hall de Tokyo, Barbican Hall de Londres, Teatro Colón de Buenos Aires, Carnegie Hall de New York, entre autres, c’est sous l’invitation de Ariel Abramovich (vihuela) que María Cristina Kiehr revient au répertoire qui l’a introduite à la soi-disant « musique ancienne » : celui de la Renaissance. Imaginario (Arcana) est le premier enregistrement de leur duo « Armonía Concertada ». Parmi ses plus de 90 enregistrements, on retiendra celui de la bande sonore du film « Tous les matins du monde » avec Montserrat Figueras et Jordi Savall, les trois versions de «Vespro della Beata Vergine» de C. Monteverdi, l’oratorio de A. Caldara «La Maddalena ai Piedi di Cristo» dans le rôle titre (récompensé par le prix Grammophon) et la «Passion selon Saint Matthieu» de J.S. Bach (F. Brügen et l’Orchestre du XVIIIe siècle).